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2022-02-16T08:47:54+01:00

Prévenir en priorité !

Publié par Mily

Pourquoi avoir décidé de priver vos filles de voir leur papa pendant toute la durée de l'enquête pénale ?

Tout simplement parce que mes filles m'ont fait des révélations qui laissent raisonnablement penser que leur papa est coupable d'inceste et que, dans ce cas, Prévenir vaut mieux que guérir.

Avez-vous pensé aux conséquences négatives que cette privation peut avoir pour elles ?

Je choisis de Prévenir plutôt que de guérir. Je pense qu'il est dans l'intérêt de mes filles d'apprendre à gérer la frustration de ne pas pouvoir fréquenter leur père pendant la durée de l'enquête pénale. Plutôt que de continuer à aller chez lui, et par la même occasion, de continuer à être détruites à petits feux, par les jeux sexuels qu'il a initié avec elles.

De quels "jeux sexuels" parlez-vous exactement ?

Mes filles m'ont dit que leur papa leur touche les fesses et le mimi (la vulve). Et qu'il s'agit d'un jeu. "C'est un jeu avec papa. C'est juste un jeu avec papa." pour reprendre leurs mots. Elles m'ont également dit qu'il leur arrive, à elles, de toucher le zizi (le penis) et les fesses de leur papa dans le cadre de ces jeux. Pour elles qui ont 6 et 4 ans, c'est peut être rigolo. Mais il s'agit clairement de jeux sexuels inappropriés entre un père et ses filles. Et face à de telles révélations, mon choix est plus que jamais de Prévenir, plutôt que de guérir.

Savez-vous que leur papa est présumé innocent de ce dont vous l'accusez jusqu'à preuve du contraire ?

Pour la société, leur papa est présumé innocent tant qu'il n'a pas été déclaré coupable par des tribunaux. Ce qui peut prendre des années. Pour moi, leur papa est coupable d'avoir transgressé l'intimité de nos deux filles dès l'instant où il a institué des jeux sexuels avec elles. C'est pourquoi, en attendant que Justice soit faite, je choisis de Prévenir plutôt que de guérir, en les privant de retourner chez lui.

Savez-vous que vous risquez un (1) an d'emprisonnement et 15 000 EUR d'amendes en refusant de laisser les enfants revoir leur papa ?

Le risque en vaut la chandelle. Mon devoir en tant que mère est de protéger mes enfants et de veiller à leur intégrité physique et psychique. Je suis prête à aller en prison et à payer une amende, aussi exorbitante soit-elle, pour avoir préféré Prévenir plutôt que guérir.

Vos filles vous ont-elles dit qu'elles avaient peur d'aller chez leur papa ?

Mes filles adorent leur papa. Elles ont envie de le voir. De le toucher. De passer du temps avec lui. Elles n'ont pas peur d'aller chez leur papa. Elles veulent simplement qu'ils arrête de leur toucher les fesses et le mimi. Et elles comprennent que C'est pour éviter qu'il recommence que je m'oppose à ce qu'elles le revoient pendant la durée de l'enquête pénale.

Qu'est-ce que vous dites exactement à vos filles pour justifier qu'elles ne voient plus leur papa ?

Je leur explique simplement que Prévenir vaut mieux que guérir. Que les jeux que leur papa a initié avec elles sont interdits. Interdits par la Loi, la Morale, et même par Dieu. Que leur papa a mal agit et qu'il le sait. Que leur papa est susceptible de recommencer tant que la police ne lui aura pas rappeler la Loi.    

Comment vivent-elles cette situation ? L'enquête de police et la distance physique instaurée avec leur père ?

Leur papa leur manque. Elles en ont un peu mare d'entendre parler de ce qui se passait avec lui. Elles sont très embêtées parce que leur papa leur a dit qu'il risque d'aller en prison. Avant ça, elles ne réalisaient ni la gravité des faits, ni le caractère interdit des jeux dont elles m'ont parlé. Elles comprennent mon choix de Prévenir plutôt que de guérir. Et elles demandent souvent "Quand est-ce que l'enquête de la police sera terminée ?"

Qu'est-ce que vous leur répondez alors ?

Je leur dis que la durée de l'enquête peut être très courte, mais aussi très longue. Qu'elle peut même durer jusqu'au prochain Noël. Que nous devons être patientes. Que Prévenir vaut mieux que guérir. Que nous devons faire confiance aux professionnels qui nous accompagnent, à Dieu aussi qui veille sur nous, pour aider notre famille, et faire en sorte que leur papa comprenne qu'il a besoin d'aide, et qu'il ne doit plus jamais recommencer.

Je leur dis aussi que quelque soit ce que la police décide pour leur papa, elles n'ont rien fait de mal. Je valorise le fait qu'elles m'ont fait confiance en me parlant des jeux en question. Je leur dis que ça demande du courage de dire la Vérité. Et je leur dis que je les trouve très courageuses. 

Avez-vous envisagé l'hypothèse qu'elles vous aient menti ?

Il y a trop de détails et d'indices pour que je remette en doute leur parole. Et même si leurs bouches avaient menti, leur corps, lui, ne ment pas. Mais surtout, envisager l'hypothèse qu'elles aient menti, n'exclue pas l'hypothèse qu'elles aient simplement dit la Vérité. Et dans le doute, Prévenir vaut toujours mieux que guérir.  

Que voulez-vous dire par leur corps ne ment pas ?

Lorsqu'elles parlent, ou ne parlent pas, des jeux en question ici, elles ont une gestuelle qui en dit long. Et indépendamment des discours, j'observe qu'elles ont eu, par épisodes concomitants à des séjours chez leur papa, une activité sexuelle infantile qui, d'après de nombreux professionnels, a nécessairement été induite par quelque chose ou quelqu'un. Et puis, elles ont des troubles qui interpellent ceux qui veulent bien s'y attarder. C'est donc aussi pour limiter les dégâts, que je suis intimement convaincue que Prévenir en les empêchant de se retrouver de nouveau exposées dans l'environnement de leur papa, vaut mieux que guérir.

Et si ce n'était pas leur papa le coupable, mais quelqu'un d'autre ?

Je fais confiance à la police pour résoudre cette affaire et déterminer le ou les responsable(s). En attendant je préviens. Je préserve les filles. Même de leur papa. Et, même si c'est une décision difficile, ma conscience me rappelle et m'assure que Prévenir vaut toujours mieux que guérir.

Est-ce que vos filles voient quelqu'un ? Un pédopsychiatre ? Un psychologue ? A qui elles peuvent parler de tout ça ?

Parler de tout et de rien peut aider à Prévenir, et à Guérir les maux liés aux jeux de "touche-mimi touche-fesses" dont il est question au sein de notre famille par ailleurs éclatée depuis moins de deux ans dans des circonstances difficiles. C'est pourquoi, un suivi est mis en place pour les filles dans un Centre Médico-psychologique.

Et vous-même, êtes-vous accompagnée psychologiquement ?

J'ai la chance d'être accompagnée à la fois par une psychologue et par une psychiatre particulièrement bienveillantes. La première a d'ailleurs spécialement contribué à ce que je prenne conscience, du fait que les enfants sont exposées à un risque d'une part, et du fait qu'il est impératif de Prévenir plutôt que de guérir d'autre part, compte tenu des faits et observations relatés. 

Pensez-vous que leur papa devrait également bénéficier d'un accompagnement psychologique ?

ça ne fait aucun doute ! Pourquoi serait-il le seul membre de la famille qui n'aurait pas besoin d'aide ? D'autant plus que ça permettrait de Prévenir (et peut-être de guérir) le mal à la racine.

Et si malgré toutes vos démarches, l'affaire est classée sans suite, que ferez-vous ? 

Honnêtement je l'ignore. Ce qui est certain, c'est que la Vérité finit toujours par triompher, et que je ne baisserai pas les bras tant que j'aurais une voie de recours. J'ai la conscience tranquille. Je fais et je ferai mon possible, TOUT mon possible, pour protéger mes enfants en cas de danger. Même si le danger en question c'est leur père. Je persiste et signe que Prévenir vaut mieux que guérir.

Qu'avez-vous à dire à leur papa qui prétend que vous l'accusez à tort, parce qu'il a refusé de se remettre en couple avec vous ?

Rien. Il est libre de penser et de proclamer ce qu'il veut. Même des balivernes. Pendant ce temps, je m'attelle à protéger nos enfants, et je continuerai sans relâche de Prévenir plutôt que guérir.

Donc selon vous, il n'y a rien de vrai dans ce qu'il dit. Est-ce bien cela ?

C'est vrai qu'il a refusé d'entamer une thérapie de couple avec moi.

C'est vrai aussi que j'ai porté plainte contre lui un (1) mois après.

Cependant, pourquoi aurai-je attendu un (1) mois après qu'il m'ait envoyée sur les roses pour porter plainte SI, comme il le prétend, ma seule et unique motivation est de le calomnier de ce fait ?

C'est simple. J'ai porté plainte pour protéger nos filles dans la mesure où, à chacune de nos conversations portant sur le comportement outrancièrement sexué de celles-ci, entre le 2 novembre 2021 et le 14 décembre 2021, il était dans le déni, et ne semblait pas disposé à coopérer avec moi pour découvrir ce qui clochait dans son environnement.

Je résume. En vérité, j'ai porté plainte parce que rationnellement, face à un papa dans le déni du danger d'abus sexuels que peuvent encourir ses propres enfants, dans son environnement, je n'avais pas d'autre choix. C'était le seul moyen efficace pour Prévenir plutôt que guérir.

Vous sentez-vous crue et soutenue par vos proches dans ce combat ?

J'ai des proches qui me soutiennent. Famille et amis. Qu'ils y croient ou non. Ils me soutiennent. Ils sont peu nombreux. Mais ce n'est pas la quantité qui compte. C'est la qualité. Ils me comprennent et m'encouragent dans ma démarche qui vise à Prévenir en priorité !

 

Mily

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